Entre janvier 2021 et avril 2022, tous les pères d’enfants à naître à l’hôpital de Montreuil (Seine-Saint-Denis), se sont vu proposer une consultation prénatale très complète (prévention, dépistage, accès aux droits, rattrapage vaccinal et référencement vers le soin primaire), dans le cadre du projet PARTAGE*. Ce projet avait pour objectif d’évaluer le niveau et les déterminants de l’acceptation d’une consultation prénatale de prévention dédiée aux futurs pères.

Parmi l’ensemble des mères concernées, 3 000 ont donné les coordonnées de leur conjoint dans le cadre de cette étude. La moitié des hommes avec lesquels un contact a pu être établi ont bénéficié de cette consultation prénatale masculine. Ce taux est un peu plus élevé chez les pères immigrés (56 %), et encore plus élevé chez les personnes immigrées en situation de précarité.

Comme le rappelle l’auteure de l’étude, Pauline Perrot, « En France comme ailleurs, les hommes bien portants ont moins de contact avec le système de santé que les femmes. Le suivi gynécologique et obstétrical fournit aux femmes des occasions de consultations de prévention qui n’ont pas d’équivalent pour les hommes, y compris lorsque les couples attendent un enfant ». Plus généralement, les jeunes filles sont confrontées dès leur plus jeune âge aux questions d’hygiène corporelle et de santé, à cause du cycle menstruel et des désagréments qu’il procure. Rien de tel ne marque le parcours de vie des garçons.

Étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), N°8 avril 2024

*Partage - Prévention, accès aux droits, rattrapage vaccinal, traitement des affections pendant la grossesse et pour l’enfant

Les SAS ont été créés, à partir de 2020, de manière à assurer une meilleure orientation des patients qui se tournent vers les services d'urgences. Des plateformes téléphoniques, associant le SAMU et des professionnels de santé libéraux, ont été créées dans les départements expérimentaux (voir carte ci-dessous). Ces plateformes adressent les patients vers les services d'urgence si nécessaire, comme auparavant. Pour les soins qui n'ont pas le même caractère de prise en charge immédiate, des rendez-vous en ville sont programmés sous 48 h avec adressage vers un professionnel de santé qui a donné son accord. Un bilan des 20 premiers services d’accès aux soins en fonctionnement a été publié en début d’année par le ministère de la santé pour la période (2021-2022).